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Patagonia

Nous voilà dans la pointe sud de l’Amérique latine, synonyme de fin de voyage. Nous sommes arrivés au bout ! Le climat est très particulier : beaucoup de vent, du froid malgré un soleil agressif (merci le trou de la couche d’ozone). Pour le paysage, ce sont principalement des sommets enneigés, des lacs et de gros glaçons. Les habitants se font plus rares, il n’y a plus de mendiants ni de commerces de rue. Il ne fait pas bon trainer dehors. Deux activités dans la région : regarder la télé au chaud ou prendre son gros manteau et braver le froid. On choisit la deuxième évidemment, même si la fatigue du voyage nous fait hésiter.

 

Première partie : on a marché sur la glace

La Patagonie est divisée en deux par la Cordillère des Andes. Le Chili et l’Argentine ont donc chacun leurs lots de paysages. On commence par la ville d’El Calafate, en Argentine, avec pour objectif de rendre visite au Perito Moreno. Ce glacier long de 30 km, avec un front large de 5 km, et haut de 150 mètres (50 sur l’eau, 100 en dessous) est l’un des derniers à ne pas être en récession. Il avance de 2 mètres en moyenne par jour, soit 700 mètres sur une année.

On est  tout petit devant lui, à l’entendre craquer de toutes parts en regardant les énormes morceaux de glaces qui se détachent et s’écrasent dans l’eau. Joli spectacle. L’après-midi, on chausse les crampons, et c’est parti pour une petite expédition sur son dos. Et ce n’est pas tout lisse comme on pourrait le croire, c’est tout le contraire, une vrai chaine de montagne. Ça monte, ça descend, il y a des grottes, des petits ruisseaux, des failles. Et même le guide ne s’ennuie pas, car comme ça bouge tout le temps, le chemin n’est jamais le même. Arrivés à la fin, un petit whisky avec un beau morceau de glaçon local.

 

 

Deuxième partie : les Torres del Paine

De retour au Chili, hébergés à Puerto Natales chez Nico, un copain français, on se prépare à partir en expédition. 4 jours perdus dans la Patagonie profonde. Ici c’est la nature qui commande. On récupère tente, duvets, matelas, réchaud, on s’achète à manger, on prend nos habits les plus chauds, et c’est parti pour l’aventure. L’eau n’est pas un souci, il y en a partout. Il n’y a qu’à se baisser, un petit ruisseau et hop on remplit la bouteille. Les paysages s’enchainent, on vit au rythme du jour et de la nuit. On a de la chance, le soleil est très présent. Mais les pieds deviennent vite douloureux avec les 6 / 7 heures de marche quotidienne, et notre sac à dos ; les ampoules fleurissent sur nos pieds. La petite soupe chaude du soir suffit tout juste à nous réconforter (c’est de la soupe en poudre !). Les nuits ne sont pas simples non plus, la nature est un peu bruyante, bien aidée par le vent. Mais le paysage est chouette, alors on continue, comme des machines, on met un pied devant l’autre et on avance.

On est bien content de rentrer en vie de ce périple. Il nous reste deux jours pour nous en remettre. Quelques bières pour fêter ça, une bonne pizza, un bon film… Il n’y a que ça de vrai, en fait !

 

 

Et c’est la fin de cette aventure pour nous. Demain, on prend l’avion, on rentre, et on a vraiment hâte de tous vous revoir. Et pour ne pas vous faire peur, on file chez le coiffeur remettre un peu d’ordre dans le tas de cheveux qu’on a sur la tête.

 

De gros bisous et à très vite !

 

 

 

Ps de Sarah :
Bon bah voilà… on y est. 6 mois.
Je me sens bizarre ; à la fois impatiente de tous vous retrouver mais en même temps quelque peu mélancolique à l’idée que ce soit déjà terminé. Cette expérience a été si riche.
 

Hauts les cœurs ! Interdiction de se laisser porter par la tristesse car :
- Je suis officiellement une aventurière ! 31 tampons sur mon passeport.
- J’ai appris plein de trucs trop bien comme effriter de la bouse de vache avec les mains pour faire de l’engrais et fabriquer un toit en paille avec de la boue.
- Je reviens la tête pleine d'étoiles.
- J’ai marché 4 jours d’affilé plusieurs fois, sans pleurer (même si des fois j’en avais envie)!
- J’ai l’impression d’en savoir un peu plus sur la vie. Je pourrais écrire un bouquin de phrases spirituelles du genre « La vie est faite pour être vécue » ou « la peur t’empêche de vivre »… Vous connaissez des éditeurs ?!
- Je sais que je peux beaucoup plus que ce que j’imagine. I AM A  WARRIOR !
- Je peux survivre 6 mois sans beurre. Enfin, s’il y a des avocats pour le remplacer.
- En rentrant je vais me gaver de tradi graines et de fromage.

Merci de nous avoir suivis. Hâte de rentrer!

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