Hasta...        
...allá

Après le calme de la selva, la chaleur et la ville d’Iquitos deviennent un peu pesantes. Il est l’heure de partir : direction Chachapoyas. Iquitos n’étant pas reliée par voie terrestre au reste du Pérou, 3 options s’offrent à nous. Avion, pas question ; bateau rapide (30h sans bouger, ouille les fesses), on oublie. On pendra le bateau lent (barco lento, on n’invente pas).

 

Bateau à 3 étages, on met en bas les animaux et les marchandises. Les 2 étages supérieurs sont réservés aux hamacs. Et c’est pas compliqué, le bateau part quand il est plein. Transport le moins cher, il est privilégié par les locaux. Sur les 150 passagers, 4 gringos ! Nous voilà donc partis pour 5 jours au total sur l’Amazone. Les hamacs sont collés les uns aux autres, les enfants courent dans tous les sens, les poules chantent ; sur le sol tombent les verres de sodas, les pépins de pastèques, les sacs plastiques (quand ils ne sont pas jetés par-dessus bord)… Heureusement le ménage est fait une fois par jour. L’attraction principale est la cloche annonçant les 3 repas quotidiens, et déclenchant un branle-bas de combat pour aller chercher sa ration de riz accompagnée… de poulet, poisson, de spaghettis, de légumes : c’est le cuistot qui choisit.

Au bout d’un moment, on prend nos repères, on sait à quelle heure les sanitaires sont « propres », on discute avec les voisins, on joue avec les enfants, on regarde le paysage… Et bien sûr on lit !

 

 

Arrivés à Yurimaguas, on va pouvoir enchainer les minibus suicidaires : Tarapoto, Moyobamba, et zou, nous voilà à Chachapoyas. La taille de la ville nous convient un peu plus, quelques balcons ornent les rues, 3 petites places sympathiques, un marché pas trop loin de notre hostel. On s’y sent bien, et donc on prend notre premier pisco sour.

 

 

En 3 jours passés la bas, nous avons pu tourister un peu :

 

• La grotte de Quiocta : pas ouf, beaucoup de stalactites et stalagmites, mais on est un peu

court en éclairage et on ne voit pas grand chose…

• Les sarcophages de Karajía : un peu plus intéressants, ce sont des momies déposées dans

des sarcophages en plein milieu des flancs de montagne. Les derniers datent du 14° siècle,

mais on ne sait pas trop comment ils sont arrivés là.

• La cité pré-inca de Kuelap : c’est un peu l’apéritif du Machu Pichu que nous ferons plus

tard : une grande muraille, des maisons, des temples ; un beau village quoi. La construction

date du 9ème siècle, c’est pas tout jeune. Le site est 3 fois plus grand que celui du Machu

Pichu, avec 7 cités pré-incas chachapoyas, mais seule celle de Kuelap est défrichée et visitable.

• La chute de Gocta : elle fait partie du top 5 des chutes les plus hautes du monde. C’est en

effet très haut, mais à l’arrivée l’eau s’est transformée en brume, beaucoup de vent, et l’effet est un peu apocalyptique. C’est la douche assurée.

De très beaux paysages, nos premiers petits villages péruviens, les chachapoyens se sont révélés très accueillant, mais c’est déjà l’heure de partir.

 

 

PS : on va bien, on n’a pas eu de maladies tropicales, on avait chaud, maintenant on a froid. Mais ne dites pas « ils ne sont jamais contents », car on est très content :)

PS2 : premier cadeau de 30 ans de Sisi acheté, un super objectif pour prendre des photos de plus près.

 

 

Top 3 de Sarah :

• Les enfants sur le bateau. Dès qu’ils m’ont adoptée, ils ne m’ont plus lâchée. « Señorita » par ci,

« Grandota » par là. On s’est lancé dans une séance de dessin, quelques contes racontés ou inventés.

Leur activité principale consistait cependant à nous observer : nos grains de beauté, nos habits, nos

sacs de couchage, nos appareils électroniques ; nous étions de vrais curiosités pour eux.

• Découvrir nos premiers petits villages andins : leurs tenues et leurs animaux (chevaux, cochons, poules,

vaches en liberté), les petites maisons construites en paille, boue et bois.

• La gentillesse des gens, leur envie de discuter avec nous et de nous faire découvrir leur pays.

 

 

Top 3 de Sylvain :

• La découverte du site de Kuelap et son histoire

• Les paysages que l’on voit partout autour de nous

• Trop choux les péruviens !