Amazonie | viaje

Bienvenidos a Perú - Amazonia

Nous l’aventure, ça nous connait et en tant que bons aventuriers du dimanche on s’est dit « banco » pour commencer notre voyage en Amazonie : direction Iquitos.
Vue de l’avion, l’Amazonie c’est canon, très paisible. On s’attendait à découvrir un oasis de verdure et d’animaux exotiques… et puis on est sorti de l’aéroport.

Iquitos, soyons francs, c’est très bruyant (moto taxi + klaxons + gens qui parlent fort + musique à fond), ce n’est pas très propre et du coup il y a des endroits où ça pue pas mal.

Une fois que l’on s’est habitué à ce nouvel environnement – parce qu’on s’y habitue – il faut intégrer LA règle : ici, il n’y a pas de règle ! Enfin, pas comme nous on l’entend. Voilà quelques exemples qui permettront d’éclairer nos propos :

Coupure d’électricité pendant 2h dans notre quartier ; c’est normal, ça arrive tout le temps. C’est pour réguler la consommation d’électricité.
Plus d’eau à l’auberge à partir de 18h ; ce n’est pas grave, on verra le lendemain. De toute façon, il n’y a pas d’autre solution.
Tu veux prendre le bus, et bien tu le hèles et il s’arrête. Tu veux descendre : tu cries et voilà !
Tu veux prendre le bateau : OK, monte et attends qu’il soit plein pour partir.

On se demande bien comment ça fonctionne, mais ça fonctionne.

Après 5 jours à visiter (photos à l’appui), on est parti direction la réserve Tapiche avec des jeunes de l’auberge. Départ à 6h et arrivée à 18h. Etrangement, le temps est passé vite. Quand tu n’as ni mp3 ni smartphone, tu lis, tu regardes, tu laisses ton esprit vagabonder. Et puis il y a l’immense joie d’être là où tu es. Punaise ! L’Amazonie ! Et puis le bateau s’arrête, la nuit tombe, les moustiques arrivent…

Calfeutrage dans la moustiquaire : check.
Tartinage d’anti moustique : check.
Habituage aux bruits : semi check.
Surviivage : en cours…

La première matinée a été difficile. Tu te lèves à 5h, tu te couvres des pieds à la tête – après t’être tartiné de répulsif bien sûr –, tu remets de l’anti moustique sur tes vêtements et c’est parti pour 6h de marche dans la selva à la recherche des animaux.
La première zone était infestée de moustiques qui se moquaient bien de notre odeur de citronnelle. Heureusement, les autres jours, il y en avait moins.
J’imaginais la forêt grouillant de bêtes maléfiques ne désirant que notre mort ; j’ai été agréablement surprise. Nous avons vu des oiseaux, des singes, des caïmans, des insectes, un serpent qui avaient plus peur de nous que nous d’eux. Nous avons pris plaisir à épier les singes, les guettant en tâchant d’être les plus silencieux possible. En fait, c’est chouette !

Mais rendons à César ce qui est à César, nous devons notre survie à notre guide. Dans un Indiana Jones, nous on est plutôt les 2 figurants sans nom qui meurent au bout d’une heure. Notre Indi à nous c’est Jose : 1m60, tout en muscle, les yeux rieurs. Jose parle peu, d’ailleurs il ne parle pas, il chuchote. C’est l’aîné d’une fratrie de 7. Son père, Jose (et oui, lui aussi), et sa mère Lucía travaillent aussi à la réserve. Même petit gabarit, même yeux rieurs. Des gens simples, profondément gentils.
Pendant nos expéditions, Jose ne craint pas les moustiques ; il transpire à peine alors que nous sommes trempés ; il ne boit presque pas d’eau. Une machine !
Il se guide dans la forêt Dieu sait comment, l’écoutant pour aller à la rencontre des singes. Alors que nous peinons après 6h de marche, il pagaie pour nous montrer les caïmans.
Grâce à lui, nous avons vécu une expérience incroyable.

Top 3 de Sarah

La balade sur l’Amazone à la nuit tombée. Voir la voute céleste se dessiner et les lucioles apparaitre.
Attendre la fin de l’orage, calfeutrés sous la moustiquaire, dans notre cabane.
Se prendre une raclée au Yahtzee par Lucía.

Top 3 de Sisi