Hasta...
...allá
La Cordillère péruvienne
Au Pérou on ne dit pas la Cordillère, mais les Cordillères. Et oui, il y en a (au moins !) deux : la Cordillère blanche et la Cordillère noire. Pour les différencier, en gros la blanche a de la neige, l’autre pas… Et c’est entre ces 2 chaines de montagne que nous nous sommes installées pour quelques jours, à Huaraz.
Ville détruite en 1970 par un tremblement de terre, reconstruite depuis, c’est un peu le départ des principaux treks pour la réserve naturelle de Huascaran, l’objet de notre présence ici.
Pour la partie culturelle, exit les Moches et les Chimus, toujours pas chez les Incas, nous nous trouvons dans la région des Chavins. Les Chavins, on ne connait pas du tout. Mais pourtant, selon les dire, cette civilisation aurait inspiré les autres civilisations péruviennes. Leur règne s’établi de -3000 jusqu’à -300 avant JC. 3 millénaires donc, impressionnant. Leur temple, que nous visitons à notre arrivée, a été construit en -1200, soit plus de 2000 ans avant l’arrivée des Incas. Et il sert toujours de lieu de pèlerinage.
Nous, on veut faire le treck de Santa Cruz, mais attention à l’altitude : on se trouve régulièrement à plus de 4000 mètres d’altitude. On fera donc 2 jours d’entrainement avant de se lancer.
1èr jour : la laguna 69. Dans la réserve naturelle, il y a plus de 400 lacs (lagunas), numérotés dans les registres mais renommées dans la pratique. Sauf celle-ci qui a gardé son numéro (et ne demandez pas pourquoi !). Donc c’est en gros 2h30 de marche, 8 km, 800 mètres de dénivelé (on part à 3750, on arrive à 4550), de superbes paysages, pour arriver à ce lac surplombé d’un glacier. En chemin, on passera par les lagunas de Llanganuco ; on a pris des photos. Et après, demi-tour, on refait le même trajet en se trainant notre premier vrai mal de crâne dû à l’altitude. Et on mâche de la coca pourtant !
2ème jour : la laguna Wilcacocha. Un peu moins difficile, ça nous permet de récupérer un peu. 2h de montée tranquille, on arrive sur un beau petit lac, offrant une belle vue sur les montagnes aux alentours. Une petite vieille, bergère avec ses blancs moutons, veut nous faire payer l’entrée. On ne se fait pas avoir, on n’est pas des touristes ;).
Et enfin le départ ! Après 5 heures de route quand même, on se fait déposer pour le départ du Treck Santa Cruz. On a pris toutes les options : guide, mulier avec ses mules, cuisinier. Et ils montent nos tentes ! Il ne nous reste donc plus qu’à marcher pendant 4 jours, avec nos 10 acolytes qui composent notre groupe (on est avec des chinois, danois, belges, américains, israéliens, coréens du sud ; on ne dit pas tout et n’importe quoi).
On monte, on descend ; on voit des lagunes, des montagnes (des blanches et des noires), des sommets (dont le Huascaran, point culminant du Pérou à 6768m). Notre sommet à nous sera le col de Punta Union, à 4750m. On est chaud pour le Mont Blanc !
On est bien content de retrouver notre chambre : on mange, on se lave (4 jours de crasse à enlever), et on regarde un film dans un lit douillet. Le lendemain, on s’envole vers le sud. Ou plutôt on « s’enroule », puisque au Pérou c’est le bus que l’on prend. Le chapitre Nord du guide du routard est donc terminé, à peu près 21h* de bus nous attendent avec au menu : films en espagnol, bingo (et oui, on peut gagner notre trajet retour, magique !), et glande…
*Ce sera finalement 27h, puisqu'on a du s'arrêter 6h pour laisser passer une course de voitures (le rallye Chemins des incas, un truc comme ça...).
Les trucs qui nous paraissent étonnants en France mais qui ne le sont pas ici :
- Les taxis sont prioritaires sur les piétons
- Les péruviens écoutent du reggaeton et n'ont pas d'écouteurs; c'est génial...
- Le 1/4 d'heure parisien de retard est minable comparée à l'heure péruvienne
- Pas de constat pour les accidents de voitures (et oui on a eu notre premier accident !)
- Les portes d'entrées des maisons font 1m50 de hauteur dans les villages. Même pour un péruvien c'est petit.
- Internet est resté au débit des années 90
- Les gens sont calmes et patients. J'aimerais bien les y voir dans le métro parisien !
- Au pérou on aime bien les animaux. On aime surtout les manger. A part les chiens et les chats qui s'en
sortent à peu près bien, on mange de tout : des larves aux serpents, insectes, tortues, et tous les mammifères
qui veulent bien se trouver dans un bain de friture, ou empallés sur une broche.
- Ici les feux d'artifices c'est tous les jours. On ne sait pas encore pourquoi...






Fogenight dit : Haplospize ardoisé



Maria Barbero dit : l'ouette des Andes. Et Fogenight est d'accord.




Fogenight dit : Sporophile gris-de-plomb


