Arequipa

« A Arequipa, il faut sortir dans les rues pour écouter avec ses yeux »… Vous avez 4 heures !
Etrangement, une fois qu’on y est, cela parait assez évident.
Déjà, au niveau sonore, on est particulièrement épargné. Les taxis ne font pas de concours de tapage ; les gens n’écoutent pas de reggaeton à tue-tête ; les gens ne crient même pas ! Toutes les conditions sont réunies afin de profiter de la ville blanche.

Petite sœur andalouse, Arequipa émerveille. Las bâtiments sont beaux, les patios très agréables, le temps est particulièrement clément (300 jours d’ensoleillement quand même !) et les terrasses invitent à déguster un pisco. On aime y flâner et visiter les églises et le sublime couvent de Santa Catalina.
Le petit hic pourrait être qu’elle est entourée de plusieurs volcans dont un toujours actif. Si une éruption venait à se produire, il faudrait entre 15 et 22 secondes pour que la ville devienne la nouvelle Pompéi. Conseil local si cela devait arriver : regarder la beauté de l’éruption et mourir avec cette image en tête. Mouai…

Au marché, comme dans toutes les villes que nous avons visitées, les étals de fruits exotiques nous font de l’œil. Mais ici, il y a une petite particularité : l’allée des sorcières. On y achète des amulettes magiques, des plantes curatives, des savons aphrodisiaques, des produits miracles et j’en passe (ai-je mentionné les fœtus de lama ?!). On hésite à faire asperger nos pièces pour devenir riche ; on hésite également à mixer des grenouilles et du maca (le viagra local) pour nous apporter force et vigueur. On ne prendra que le sirop qui soigne la toux, les bronches et l’asthme (effet garanti !).

Une fois quelques empanadas englouties, on déambule dans les rues à la recherche de quelques souvenirs quand tout à coup… on tombe sur notre premier starbuck. Le choc! Starbuck/ Pizza Hut/ Burger King et KFC font face à un Mc Do. Nous sommes perdus ; la mondialisation nous a retrouvée.
Il faut dire que c’est notre première grosse ville (la deuxième du Pérou) et qu’Arequipa est très occidentale. D’ailleurs, les gens se sentent plus arequipeños que peruanos. C’est peut-être pour ça que la ville nous semble plus facile à appréhender.

On assiste à un petit festival de courts métrages organisé par l’ambassade d’Australie. Au moins tout le gratin intellectuel d’Arequipa est là - nous y compris, en tenue de gala : short et sac à dos – et on en profite pour siroter gratos quelques pisco ainsi que quelques petits fours servis par des gants blancs. C’est comme si on était à la maison !

Dans notre « To do list » dans les environs, il y a le Canyon de Colca. Il s’agit d’un canyon dans lequel on peut admirer les nombreuses cultures en terrasse. On s’y rend avec deux français rencontrés en chemin, Marthe et Sky. Au programme, rando le matin et farniente l’après-midi (ou le retour de la méga sieste pour Sarah). Notre guide est génial, l’endroit magnifique : on est bien !
Ici, pas de véritable difficulté de dénivelé ou de durée, non. On a déjà marché bien plus longtemps et plus haut. La chaleur par contre… ce canyon est un four. On est bien content de plonger dans la piscine de l’oasis pour nous rafraîchir.

Déjà une semaine passée ici. On fait un dernier tour au marché, on lance un dernier regard aux demeures coloniales colorées et on reprend la route direction Cusco pour nos dernières aventures péruviennes.

Le bus de nuit.
Un petit point s’impose pour vous expliquer comment fonctionnent les bus de nuit ici.
Autant les bus de jour et les combis (les mini vans bondés) peuvent être apocalyptiques et inconfortables
(aucune exagération, true story), autant les bus de nuit sont impressionnants.

Les sièges peuvent s’incliner de 140 ° à 190° en fonction du prix payé ; avec certaines compagnies on a un
écran individuel avec un large choix de films (plus ou moins nuls) ; on nous sert les repas ; une hôtesse
s’occupe de nous ; il y a des toilettes et même le wifi. Mieux que l’avion !
Jamais vu ça en France.